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En 1939, sous la menace de tensions politiques en Europe, les autorités militaires belges décident de renforcer la protection aérienne du territoire par la construction de terrains d'aviation de secours. C'est ainsi que dans le meetjesland, trois aérodromes sommaires sont aménagés; à Maldegem, Aalter et Ursel, qui reçoit le code n°33, avec une piste en herbe de 900m.
En mai 1940, suite à l'avance des troupes allemandes, des avions de l'Aéronautique Militaire Belge basés à Peutie sont évacués sur le terrain d'Ursel. Ils effectuent des vols d'observation mais sont ensuite évacués sur Ostende suite à l'arrivée imminente des Allemands qui s'emparent du terrain le 27 mai 1940 et entreprennent des travaux afin de permettre l'utilisation prochaine des lourds avions de combat de la Luftwaffe.
Ce sont finalement trois escadrilles de Fiat CR42 du Corpo Aero Italiano, alliés des Allemands, qui occupent brièvement, d'octobre 1940 à janvier1941, l'aérodrome d'Ursel codé Saturne dans la nomenclature militaire italienne.
Une escadrille allemande équipée de BF109 prend le relais mais déménage trois mois plus tard vers l'aérodrome de Wevelgem. Des unités du génie allemand construisent une piste en béton de 950m et des hangars en dur camouflés mais l'aérodrome ne sera que très peu utilisé par les avions de la Luftwaffe.
En septembre 1944, la région est libérée par les troupes canadiennes et polonaises. Des travaux sont entrepris par l'armée anglaise (Corps of Royal Engineers) pour allonger la piste de 600m afin d’accueillir les Hawker Typhoon Mark I B de la RAF qui doivent être engagés dans la destruction des unités allemandes toujours présentes sur l’île de Walcheren ; celles-ci défendent encore l'entrée du port d’Anvers déjà libéré par les troupes alliées.
Fin octobre 1944, l’aérodrome désormais connu sous le code anglais B-67 accueille le 133è Wing de la RAF. Celui-ci est composé de quatre escadrilles disposant d'une centaine de Typhoons. L'escadrille 164 sous le commandement du belge Remi Van Lierde est la première à s’y poser ; elle est suivie par la 183, la 198 et la 609 (La plus prestigieuse par ses nombreuses victoires) dont la devise et cri de guerre est «Tally Ho ! (Taiaut en français)» celle -ci, également composée de nombreux pilotes belges et étrangers, est commandée successivement par les pilotes belges Jean Offenberg, Manu Geerts, Raymond Lallemant et Charles Demoulin.
Après le déménagement du 133é Wing vers Gilze Rijen aux Pays-Bas, l'aérodrome sert d’ escale pour les avions partis d'Angleterre en missions de plus en plus reculées vers l'Allemagne et comme diversion pour ceux en difficulté revenant de mission.
Dès la capitulation allemande, en mai 1945, les C-47 Dakota y font escale lors des rapatriements de prisonniers de guerre vers l'Angleterre.
En 1954, après avoir été abandonné pendant plusieurs années, l'aérodrome est démantelé et des éléments de celui-ci sont récupérés pour la construction du nouvel aérodrome de réserve de l'Otan situé un peu plus au nord. Utilisé lors d'exercices militaires, la Défense Nationale accorde une concession d’utilisation civile des pistes lors des week-ends et jours fériés en 1978 pour le Vliegclub Ursel et l'Aéroclub Brugge.


 Chaque année le Werkgroep (groupe de travail) B-67, division du Vliegclub Ursel, organise une commémoration et une marche avec retour sous les flambeaux vers le monument inauguré en 2014 rappelant le souvenir du riche passé de l’aérodrome pendant la deuxième guerre mondiale.
Le Werkgroup B-67 a été crée en 2010, à l’initative de Kurt Plyson, 568 militaire actif à la Composante Air et passionné par l’aviation militaire belge et plus particuliérement dans la région de Flandre Orientale.



A l’intérieur du clubhouse 648 était installé un stand avec divers objets et documents d’époque.
Les membres dont certains en costume d’époque fournissaient les explications aux visiteurs et cela dans une ambiance sympathique.



 A 18h45 débutait la démonstration de la formation The Victors qui se poursuivait ensuite au-dessus du mémorial. Le Piper PA 28-161 Warrior III OO-VMY (Victor one de la formation) était piloté par Manu de Craene; le Piper Pa 28-161 Cadet OO-EBU (Victor two) par Freek Van Hyfte en remplacement de Luc De Smet absent; le le Pa 28-161 Cadet OO-VCU (Victor three) par Rick De Smet et le Pa 28-181 Archer III OO-ILS (Victor four) par Bram Joly.



 La cérémonie terminée, tous se retrouvaient au Clubhouse et les plus affamés se régalaient des bonnes frites préparées dans le foodtruck installé à proximité.