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Benoît Denet - Août 2018


 Le dimanche 22 juillet, le Tour de France d'ULM 2018 faisait sa seule escale belge à Maillen au sud de Namur. Les équipages des 130 machines se sont donc installés, avec une organisation très conséquente, sur le sol belge pour 24 heures.
L'ambiance était excellente et marquée par l'entente franco-belge sur fond du soutien des équipages français au monde de l'ULM belge. En effet, il existe de nombreuses divergences de réglementation entre les deux pays. Bien entendu, la Belgique est à la traine!
Le règlement français plus libéral et responsable donne des idées aux associations belges d'ULM.
Après avoir quitté Chambley vers 9h30, sous une météo parfaite, l'essaim de machines volantes a passé la frontière à hauteur de Bouillon pour se diriger vers la province namuroise. C'est le propriétaire des lieux, Monsieur Jacques Cooremans qui a accueilli tout ce petit monde dès l'arrivée des premiers ULM.

           

 Ce tour 2018 a commencé à Macon, le 21 juillet, pour y prendre fin le samedi 27 juillet. Cette épopée est organisée par la Fédération Française d'ULM avec l'appui de la DGAC. Elle rassemble des équipages jeunes et moins jeunes, femmes et hommes dans une très belle ambiance. La direction des vols met à disposition pour chaque étape, une préparation minutieuse de la navigation dans le respect des réglementations pour permettre des vols en toute sécurité. Depuis 22 ans, ce tour a vu 2.640 équipages écrire de belles histoires d'amitié enrichies de découverte et de solidarité. Cette année, la boucle s'étalera sur 2.600 kms en passant par les côtes de la Manche, les châteaux de la Loire, la Belgique, avant un retour vers Macon. Cette 23e édition verra des machines de tous types, des pendulaires, autogires, biplans, et autres se partager le ciel.

           


 Voici quelques points du règlement:
-    La charge maximale est de 300 kg pour un monoplace et de 450 kg pour les biplaces.
-    Une puissance de 80 CV/monoplace et 100 CV/ biplaces pour les Paramoteurs, Pendulaires et Multiaxe.
-    Une puissance de 100 CV/ monoplace et 120 CV/biplaces pour les Autogires & Aérostat.
-    Une puissance de 108 CV/monoplace et 135 CV/biplaces (hélico).

           


 Le tour 2018, c'est aussi 50 bénévoles, un camion d'assistance, une assistance sécurité assurée par deux fonctionnaires de la DGAC, de nombreux directeurs (vols, compétition, communication, logistique), quatre semi-remorques et encore bien d'autres…avec un budget de plus de 250.000 €. La DGAC mettait aussi à disposition un avion de l'Ecole Nationale de l'Aviation Civile (ENAC), un véhicule utilitaire, une documentation aéronautique complète offerte à chaque équipage. Des contrôleurs aériens de la DGAC étaient aussi en charge de l'organisation pour veiller au bon déroulement des décollages et atterrissages ainsi que pour les liaisons radio. On le remarque, c'est une très grosse organisation qui s'est déplacée à Maillen. Comme me le disaient des équipages belges présents: "là-bas (en France) les choses bougent mais ils doivent se battre chaque année pour ne pas perdre leurs acquis. Si rien ne bouge ici, de nombreux pilotes voleront en Belgique avec une machine immatriculée en France ou ailleurs".
La France est un grand pays dans le monde des ULM avec 15.000 appareils. 1.200 terrains aérodromes privés et plate – formes ULM accueillent les pilotes et les 900 instructeurs, un autre monde !